L’insignifiance signifiante
Le dépouillement des arbres nous permet de contempler le petit signe d’allure insignifiante qui parle déjà de la victoire de la vie au moment voulu. Vainqueur des grands froids et des tempêtes hivernales, le si petit bourgeon signifie déjà la splendeur de son éclatement printanier.
À quinze jours de Pâques, il est bon de nous rappeler la grande demande exprimée au début de ce Carême. À savoir : « de progresser, tout au long de ce Carême, dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. » Qu’en est-il ? …
Nous appuyer sur le passé, nous référer aux traditions, nous attacher aux souvenirs … cela peut paraître marque de sagesse ; mais ne serait-ce pas plutôt manque d’audace et crainte paresseuse de l’avenir ? … Quand Dieu intervient dans l’histoire, c’est pour lancer son peuple vers de nouveaux espoirs ; quand le Christ obtient notre pardon, c’est moins pour réparer le passé que pour nous ouvrir à un monde nouveau, celui de la vie même de Dieu.
Pour se convertir en ce temps de Carême, il ne suffit pas de gommer un passé d’infidélité, il importe de nous engager sur la route nouvelle de l’amour. La communauté des croyants ne se crée pas pour « se souvenir d’autrefois » et seulement se redire l’ancienne aventure d’un Christ historique ; le rappel de sa riche tradition est lui-même une impulsion nouvelle pour reprendre la course et saisir le Christ qui marche devant.
En ce dimanche, réentendons cette Parole de miséricorde : « Je ne te condamne pas » parole qui précède celle du Calvaire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font », pour trouver la joie, la paix, l’élan vers le bien, « Va, ne pèche plus » et pour la dire nous-mêmes à nos frères scandaleux.
Il y a plus d’une semaine déjà que les billets de participation au Festival d’été de Québec ont été vendus … Il va y en avoir des participants. D’ici là, ça donne tout le temps nécessaire pour participer aux « Célébrations de la Sainte Semaine ». Pas de billet d’entrée !
Croire, c’est Lui faire confiance. Veux-tu le suivre ?
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 17 mars 2013