De l’eau, Jésus, une femme…
Et les apôtres de retour chez le dépanneur avec le lunch. Deux mille ans depuis cette rencontre tellement d’actualité … et nous avons toujours soif, de toutes sortes de soifs.
Imaginez : un Juif qui lui demande de l’eau. Est-ce possible ? Et encore : « Si tu connaissais ce que Dieu donne, et qui est Celui qui te demande à boire, c’est toi qui lui aurais demandé de l’eau et Il t’aurait donné de l’eau vive. »
En peu de temps, en peu de mots, Jésus lui révèle la grandeur du geste demandé ; c’est comme le verre d’eau donné en son nom qui prend valeur éternelle. Il va plus loin : « Va chercher ton mari et reviens ici. » Devant la vérité, la Samaritaine découvre le prophète Jésus et même plus : le Messie, le Christ qui lui parle.
Ainsi, et déjà, la Parole prend racine en elle : elle court vers ses compatriotes leur dire la Bonne Nouvelle. C’est formidable de voir que ce n’est plus seulement sur les dires de la femme que les gens découvrent le Messie à leur tour, mais sur tout ce qu’ils ont vu et entendu.
Il est dit que la Samaritaine, ayant bien écouté Jésus, a abandonné sa cruche pour courir vers les autres. Nous en avons des « cruches inutiles » auxquelles nous nous accrochons ; besoin sans cesse renouvelé de confort qui nous fait oublier de partager nos avoirs avec les plus démunis, ou le désir de rester jeune à tout prix qui rend notre vieillissement plus maussade ou plus difficile, ou encore l’illusion que notre vie puisse être sans problèmes et sans maladie, etc.
Abandonnons nos fausses certitudes et découvrons que la vie est toujours plus forte que la mort surtout si nous luttons avec cette autre certitude que Dieu est là devant nous, nous montrant la voie à suivre. « Venez à moi, vous tous » qui cherchez à nourrir vos racines chrétiennes.
par Paul-Eugène Marotte, ptre .le 22 mars 2014