Nous avons le droit
Qui n’a pas entendu cette affirmation plaintive : « Liberté, liberté chérie, que de crimes commis en ton nom. » En ce deuxième dimanche du Carême, dans l’événement de sa « transfiguration », Jésus exprime lumineusement que « la défense et la promotion de la dignité humaine nous ont été confiées par le Créateur » comme le rappelait saint Jean-Paul II. C’est pourquoi l’Église propose un certain nombre de libertés qui doivent être respectées pour que les individus soient libres d’aimer, de travailler, de fonder une famille, de se mettre au service des autres.
NOUS AVONS LE DROIT
Voici quelques exemples dans cette nomenclature non exhaustives de nos droits : le droit de vivre / le droit de croire et de penser suivant sa conscience personnelle / le droit à la liberté religieuse / le droit au respect de sa propre dignité / le droit à la justice sociale / le droit à la propriété privée / le droit d’agir en conscience et librement / le droit d’éduquer ses enfants / le droit d’émigrer / le droit d’être instruits des préceptes divins / le droit d’évangéliser les hommes / le droit d’initiative économique / le droit de choisir l’école pour ses enfants / le droit de choisir sa profession et son état de vie / le droit de jouir des biens de la terre / le droit de vote …
Ainsi, le 2 juin 1980, à l’UNESCO, Jean-Paul II déclarait : « le respect des droits inaliénables de la personne humaine est à la base de tout. Toute menace contre les droits de l’homme, que ce soit dans le cadre de ses biens spirituels ou dans celui de ses biens matériels, fait violence à cette dimension fondamentale. »
Mais peut-on parler de « liberté » sans parler, avec autant de force de nos devoirs ? Je termine avec le pape François. « On pense peut-être que la liberté consiste à faire ce que l’on veut ; ou bien s’aventurer dans des expériences limites pour sentir l’ivresse et vaincre l’ennui. Ce n’est pas cela, la liberté. Liberté veut dire savoir réfléchir sur ce que nous faisons, savoir juger ce qui est bien et ce qui est mal, quels sont les comportements qui nous font grandir, et savoir toujours choisir le bien. Nous sommes libres pour le bien. » (7 juin 2013)
Paul-Eugène Marotte, ptre