Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le."

2012, 4 mars, Deuxième dimanche 　

"Celui-ci est mon fils bien-aimé, écoutez-le."

　


Un procès douloureux a retnu l'attention de toute la population, surtout des parents. Un père était accusé d'avoir tué ses deux enfants. Il a reconnu les faits, le procès servant surtout à éclairer ce qui avait pu se passer dans sa tête au moment de commettre un tel geste. Mais quelle que soit la sentence, il devra vivre le reste de ses jours avec des images terrribles.
　
À l'époque d'Abraham, certaines religions préconisaient les sacrifices d'enfants pour s'attirer les faveurs des dieux. Abraham trouve donc assez mormal d'offrir son fils au Dieu qui a guidé sa vie jusque-là. D'ailleurs, ce fils, il le doit au Seigneur; à ses yeux, il est donc juste qu'il le lui rende.
　
En réalité, Dieu parle à Abraham comme il parlera à David, plus tard, quand celui-ci voudra lui bâtir une maison: "Tu veux m'offrir ton fils? Eh bien, c'est moi qui offrirai le mien!" Ce fils, nous le retrouvons dans l'évangile, le jour de la transfiguration, quand il est authentifié comme "Fils bien-aimé."
　
Le don que le Père fait de son Fils bien-aimé est difficilement compréhensible. Pour un parent, donner son fils ou sa fille, c'est s'arracher les tripes. Il semble que Dieu lui-même n'échappe pas à ce déchirement. C'est pourquoi il insiste: "Écoutez-le. C'est mon Fils." Que ce don ne soit pas fait pour rien!
　
En cette deuxième semaine du Carême, après avoir entendu l'appel à choisir la vie, découvrons Celui par lequel la vie nous est donnée. Il est le don précieux du Père, le reflet parfait de son amour.
　

Seigneur, depuis le commencement, tu veux la vie pour ton peuple. Ce désir devient visible pour nous en Jésus, ton Fils. Ouvre nos coeurs à sa parole

Lise Lachance