Dieu danse avec nous
Si tu ne crois ni ne penses que Dieu danse avec nous, ou si tu en doutes beaucoup, et que j’invente cela sous prétexte que les Fêtes de la Nativité approchent, pourquoi ne pas corriger ton tir en relisant les textes de la Parole de Dieu de ce dimanche, sans oublier de les faire suivre de la présentation d’Yves Chamberland (p.2), puis poursuivre avec la réflexion de Jacques Gauthier (pages 31 – 33). Évidemment, ne passe pas outre à « La bonne odeur de l’amour » en page 37, de Georges Madore.
Pour que Dieu danse avec nous, il y a mis le prix : en Jésus, il a renoncé à son infinie perfection de la danse pour apprendre à marcher, à trébucher, à se relever, pour nous rendre aptes à exceller dans l’Amour qui fait danser de joie.
Il a « renoncé ». Renoncer : quel mot difficile à prononcer, à réaliser. On nous propose continuellement de profiter de la vie, d’acheter dès maintenant et de payer plus tard, de faire des folies, quitte à hypothéquer notre avenir. Nous voulons tout expérimenter, tout essayer. Nous voulons le beurre et l’argent du beurre. Et pourtant nous ne sommes jamais satisfaits de ce que nous possédons ; tôt ou tard, arrive un moment où il faut faire des choix.
C’est ça, se renoncer, C’EST FAIRE DES CHOIX. Et faire des choix, c’est accepter de laisser tomber quelque chose. Jésus ira jusqu’à parler même de « renoncer à soi-même ».
Qu’est-ce à dire ? Nous mettons tous les efforts pour nous rendre bien beaux, intéressants, captivants. Nous désirons vivre à fond et faire en sorte que notre existence soit exaltante. Pourquoi tout à coup se faire dire de renoncer à sa vie ? Renoncer à sa vie, c’est loin d’être une invitation au suicide, brutal, violent ou conséquent aux stupéfiants. Pour Jésus, renoncer est un verbe actif : c’est dire oui à l’amour et à ses exigences. C’est entrer dans une nouvelle manière de vivre où l’égoïsme cède place au don de soi. Alors les renoncements sont multiples afin que l’amour règne véritablement dans nos vies. Une belle aventure attend ceux et celles qui font basculer leur vie dans la dynamique du don de soi lequel enfante la vraie joie de vivre.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 16 décembre 2012