Un fleuve qui parle
Pour l’entendre, il faut d’abord l’écouter. Écouter son langage, le langage de ce qu’il vit, et ressent depuis son origine, des services gratuits qu’il rend depuis si longtemps sans oublier les souffrances causées par ceux et celles à qui il rend service et qui dénaturent son intégrité.
En l’écoutant silencieusement, il parle de sa grandeur, de sa puissance, de sa joie de côtoyer les spectacles fort variés de ses rives, de sa source jusqu’à l’extrémité de l’Île d’Anticosti.
Mais depuis quelques semaines, par la circulation maritime, il nous transmet un message qui nous rejoint dans un événement paroissial.
Chaque navire, depuis son entrée dans notre fleuve, doit ralentir sa course à des endroits déterminés par la loi maritime, c’est-à-dire Les Escoumins, Québec … pour accueillir ou changer le pilote qui devient responsable du navire entre les stations indiquées et ce, en passant par Trois-Rivières, Montréal, jusqu’aux Grands Lacs. Aller et retour. Les échanges étant effectués, le navire poursuit sa course avec un pilote qui doit s’adapter au fonctionnement de chaque navire : technique de la gouverne et du personnel de service.
Notre « navire-paroisse » a ralenti sa course en vivant le départ de nos deux pasteurs dans l’attente des deux pasteurs qui seront avec nous et pour nous dans la continuité de la marche de notre « navire-Église ».
Et « Filez, filez, ô mon navire car le plus beau est à venir. »
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 19 août 2012