J’aime mon Église
Au moment où la vie va retrouver sa bonne routine, je viens vous partager le témoignage d’un prêtre du diocèse de Gaspé. Témoignage extrait de son autobiographie « Pêcheur d’hommes ». « J’aime l’Église. Elle n’est pas encore parfaite, mais c’est ma mère. Cela me fait bien de la peine lorsque j’entends, toutes les semaines sur les ondes de la radio et de la télévision nationale, de jeunes freluquets complètement ignorants de l’histoire, dire que l’Église a tenu la société québécoise dans la grande noirceur durant les années 1920 à 1970. »
S’en tenant à son diocèse de Gaspé, il poursuit : « Regardons seulement l’histoire de Gaspé. C’est durant cette période que des évêques aidés de leurs prêtres ont fondé des écoles normales pour les garçons et pour les filles, des écoles d’infirmières, des hôpitaux, un collège, le Séminaire de Gaspé, des syndicats, des coopératives agricoles, forestières ainsi que pour les pêcheries pour arracher les Gaspésiennes et les Gaspésiens au joug des grandes compagnies qui les étranglaient. C’est l’Église qui a organisé les services sociaux en terre gaspésienne et aux Iles. » Ce que l’auteur vient d’indiquer vaut pour les autres diocèses à commencer par celui de Québec.
Continuons son témoignage.
« Les Collèges – les Séminaires – les Écoles normales et les Écoles de métiers fondés par l’Église ont fourni à la province et aux pays de mission, des prêtres, des religieux(ses), des médecins, des ingénieurs, des avocats, des spécialistes de toutes sortes, des hommes et des femmes de sciences, des premiers ministres, des ministres et quoi d’autre encore ! »
« Pour ce faire, il a fallu faire des sacrifices énormes. Au Séminaire de Gaspé, des prêtres ont travaillé d’arrache-pied pendant des années, pour des salaires de famine, un ou deux dollars par jour et je ne parle pas à travers mon chapeau. C’est durant ces années que j‘ai abandonné ma carrière d’ingénieur pour m’en aller travailler durant cinq années au Séminaire de Gaspé pour un salaire de 2 $ par jour. » « Oui, je t’aime mon Église. Il faut avoir une poutre dans l’œil pour dire que Tu es la mère de grande noirceur. »
« Sais-tu qu’en 2012, l’Église catholique a tellement progressé dans le monde qu’il a fallu construire 400 nouveaux séminaires … Sais-tu que le Seigneur dans le secret prépare la résurrection de l’Église ? Partout dans le monde, des milliers de personnes formées dans la prière et l’adoration du Saint-Sacrement, sont en train de devenir les prophètes dont l’Église a besoin pour ressusciter à cette nouvelle révolution de l’amour. Cette révolution de l’amour est toute proche. Déjà on voit surgir de jeunes pousses spirituelles perçant la glace de l’indifférence et apporter au monde le printemps spirituel que le Seigneur prépare pour son Église. Ce printemps est tout proche. » Merci, Delvida … à ta façon tu reconnais que le meilleur et le plus beau sont à venir.
par Paul-Eugène Marotte
Sources : Bulletin de l’Église de Gaspé