Quelle heure est-il ?
Où étiez-vous, mercredi dernier ? Quant à moi, je me suis disposé à célébrer le début de la grande marche vers la fête de la victoire de la vie sur la mort, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la victoire des bras ouverts sur le repliement sur soi-même, sur l’égoïsme, la victoire de la paix et de la joie de vivre, victoire de la destruction des idoles pour aimer et adorer avec Jésus le seul vrai Dieu.
La montée vers Pâques, considérons-la comme un entraînement à vivre avec le Seigneur même au milieu des bruits du quotidien. Ainsi, le désert, c’est la vraie vie pas toujours rose rarement rose même ; mais une vie où nous ne sommes jamais laissés à nous-mêmes, une vie où celui qui nous accompagne avec amour pour réaliser en nous et par nous des merveilles, une vie qui peut nous rapprocher, nous et nos frères et sœurs, de la Terre promise à laquelle nous rêvons si souvent.
Le désert, c’est donc la vie concrète : celle que nous connaissons bien et qui n’est pas toujours facile et qui nous donne parfois le goût de démissionner et de confier nos responsabilités à quelque sauveur magique comme le jeu, l’argent, l’alcool ou même certaines formes de la religion. Le désert, c’est notre vie d’hommes et de femmes, qui nous suggère quelquefois de prendre la place de Dieu pour tenter de nous fabriquer un bonheur à notre goût. Ne craignons pas d’y entrer de plain-pied : le Carême est une chance qui s’offre à chacun de nous et à chacune de nos communautés chrétiennes, et pour notre monde tout entier : tout peut renaître d’un temps vécu avec CELUI qui a le pouvoir de faire fleurir les déserts eux-mêmes.
« Aide-nous, Seigneur, à vivre un Carême qui sera pour chacun de nous un temps de grâce. Temps durant lequel nous nous appliquerons à mieux te prier, mieux entendre ta Parole et mieux la mettre en pratique.
Donne-nous de nous préparer à Pâques en grandissant dans la foi, dans l’amour et dans l’espérance. »
AMEN.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 26 février 2012