Échec au détournement
Il y a quelques jours, une grande mise en scène annuelle de détournement a regroupé plus de 10,000 personnes, adultes et enfants, dans un décor féerique. Le clou de cet événement : l’arrivée d’un personnage joufflu, bedonnant, au langage sonore d’une seule syllabe. Victime de clonage, le personnage joyeux a été reproduit presque partout, surtout dans notre monde occidental. Comme l’écrivait Jean de Lafontaine : « Tous n’en meurent pas, mais tous en sont atteints. » En certains milieux, on a suggéré d’appeler cet événement, la fête des neiges, la parade des porte-monnaie ou cartes de crédit avec la procession de sapins. En bref, orchestration sournoise, alléchante qui chloroforme notre héritage chrétien. Une manière d’actualiser le rejet de Celui qu’on a voulu faire disparaître, il y a 2,000 ans.
Heureux ceux et celles qui vont profiter de ces quatre semaines de l’Avent, de l’Attente, pour éclairer, raviver, fortifier leur foi et leur espérance en Celui qui est venu, qui est pour nous et avec nous, et qui reviendra en son JOUR. Temps fort offert pour que le Feu de l’Esprit opère un grand échec aux tentatives de détournements. Pour faire notre part, profitons des services que nous offre la pastorale de notre paroisse.
« En ce temps de l’avent, qu’attendons-nous ?
Qu’attendons-nous, qu’espérons-nous ? S’agit-il uniquement d’attendre le retour annuel de ces jours où nous pourrons nous attendrir devant l’Enfant de la crèche ? L’attente chrétienne est beaucoup plus large : elle est prophétique parce qu’elle est portée par le souffle de l’Esprit. Elle s’exprime au nom des petits, des veuves, des orphelins, de tous ceux qui dans l’histoire ont souffert de l’injustice, de la violence, de la faim.
C’est l’attente de l’humanité depuis ses commencements. C’est l’attente de ce jour où Dieu fera toutes choses nouvelles. Par la naissance, la mort et la résurrection du Christ, cette création nouvelle a commencé. Nous sommes appelés à y participer en nous ouvrant au souffle de l’Esprit. En Église, nous attendons le jour où la lumière de sa Résurrection transfigurera toutes choses… »
« Là où est Dieu, naît l’avenir », rappelait Benoît XVI, en Allemagne, en septembre dernier. Que notre montée vers Noël fasse échec au détournement de la vraie Fête !
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 27 novembre 2011