Écoute bien et décide
Si le mot « obéir » ne signifie que faire, exécuter, courber l’échine, cela nous rabaisse à la catégorie des robots bien programmés pour exécuter sans avoir besoin de réfléchir. Ainsi, pas de véritable obéissance si nous oublions l’importance d’être d’abord à l’écoute de ce qui est demandé, qui soit conforme à la dignité humaine, à la promotion de la justice, de la vérité, du véritable bien commun.
Qu’arriverait-il si personne ne respectait les feux de circulation ? Ce serait un grand désordre. C’est ce qui arrive lorsque les lois ne sont plus suivies. Par ailleurs, pensons aussi à ceux et celles, tant dans la société civile, financière, dans le monde du travail, dans l’Église : présidents, échevins, ministres, syndicalistes, éducateurs, prêtres, bénévoles. Les titres donnés à ces engagés sont tous synonymes de SERVITEURS du bien commun.
On parle beaucoup de mondialisation : est-ce pour mieux partager les richesses avec nos frères et sœurs les plus pauvres ? Sommes-nous attentifs à protéger les plus faibles ? Au travail, qu’en est-il de l’équité salariale, de l’égalité dans les chances de promotion ? À l’école, que faisons-nous pour que cesse l’intimidation ou pour venir en aide aux enfants qu’on rejette ou dont on se moque ? Quel regard portons-nous sur les assistés sociaux, les itinérants, les jeunes de la rue, les homosexuels, les divorcés ?
Dans l’Église, il n’y a pas deux classes de membres, même s’il faut reconnaître que certaines personnes ont des tâches particulières et des pouvoirs spéciaux pour accomplir leur fonction. Ce ne sont pas des avantages qui les placent au-dessus des autres. Il s’agit plutôt de dons pour mieux servir.
Puisque Jésus affirme qu’il n’est pas venu pour être servi mais pour servir, alors qu’il est bienfaisant de se mettre au service de Dieu et des hommes. Tous ceux qui placent Dieu en premier dans leur vie trouvent le bonheur sous toutes ses formes : entente et respect mutuels, paix, joie et même prospérité. N’est-ce pas ce que veut nous rappeler la fête de tous les Saints et Saintes intimement liée à celle des tous les Fidèles défunts ?
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 30 octobre 2011