Patience et longueur de temps
Nous sommes au mitan de la préparation 2013 en vue de fêter … qui ? … quoi ? … Du durable ou de l’éphémère ? Au mi-temps de notre acheminement vers l’inimaginable merveille de la réalisation de l’inconcevable promesse que notre Dieu se fera l’un de nous, qu’il fait bon d’entendre une parole prononcée de quelque 550 ans avant le premier Noël sur la terre des hommes, par le prophète Isaïe. Texte à lire et relire pour que renaisse en nous l’espérance dont nous avons grandement besoin, parce que notre monde nous apporte, chaque jour, plus que sa ration de nouvelles angoissantes.
Au moment où Jésus arrive sur notre terre pour réaliser cette prophétie, la plupart des Juifs ont beaucoup de difficulté à le reconnaître comme le Messie promis. Même Jean, le baptiste, a ses doutes. C’est que, instinctivement, on cherche une libération dans la richesse, l’avoir et non dans l’être et dans la pauvreté. On s’imagine une libération qui s’impose par la force, Lui nous invite à la douceur. On s’imagine qu’on sera d’autant plus libre qu’on dominera les autres ; Lui nous recommande de nous mettre à leur service et d’accepter devant Dieu notre condition de créatures.
L’espérance ne souffre pas que je me croise les bras et que j’attende seulement du ciel mon salut et celui de mes frères et sœurs. L’espérance véritable demande que je fasse quelque chose de concret pour aider quelqu’un de mon entourage – ou lointain – à se libérer, se relever. Je ne peux pas rendre la vue aux aveugles, ni faire entendre les sourds, ni guérir les boiteux et les muets, mais je peux les aimer et mettre ainsi de la lumière dans leur cœur. Ce faisant, je permets à l’Esprit du Sauveur de les libérer déjà un peu.
Soyons dans la joie avec CELUI QUI EST LA JOIE EN PLÉNITUDE.
par Paul-Eugène Marotte, ptre,le 15 décembre 2013