J’ai rêvé
« I have a dream », annonçait le pasteur Martin Luther King. Adultes, nous rêvons souvent d’un monde où nous ne serions plus esclaves de l’argent, ou de la publicité, ou d’un travail que nous n’aimons pas, ou des besoins que nous nous sommes naïvement créés. Ou bien, nous rêvons d’un monde où nous pourrions nous fier les uns aux autres et vivre dans la fraternité.
Qui que nous soyons, nous rêvons d’un monde où la vie ne serait pas un poids, une oppression, une menace ; nous avons tous au cœur le désir presque indestructible d’une vie parfaitement libérée et remplie de paix et de bonheur. Autrement dit, nous rêvons du ciel sur la terre …
Rêve fantastique que le rêve d’Isaïe présenté dans la première lecture de ce dimanche. Mais ce n’était pas seulement un rêve … Et nos rêves non plus. Le Christ a fait de ces rêves une promesse. Cette libération dont nous rêvons tous, le Christ est venu nous l’offrir au premier Noël et Il a promis d’être constamment avec nous pour commencer à la bâtir déjà avec la force de son Esprit.
Toute l’histoire de l’humanité, malgré ses maladresses et ses erreurs, est une suite d’efforts pour rendre les hommes plus libres. Et toute l’histoire de l’Église, malgré ses nombreuses faiblesses, est une suite d’efforts pour signifier que cette libération est possible, qu’elle est à notre portée puisque le Seigneur est avec nous.
Ce deuxième dimanche de l’Avent nous interpelle à vivre dans la vérité de la lumière du Christ. Les promesses de Dieu ne peuvent s’accomplir que dans la mesure où nous lui permettrons de réaliser des changements dans notre vie, dans notre Église.
Rêvons éveillés pour CHANGER POUR VRAI : changer pour le vrai, car l’heure est venue de renverser les mille barrières qui fermaient nos chemins.
MARANATHA !
VIENS, SEIGNEUR JÉSUS !
par Paul-Eugène Marotte, ptre, le 8 décembre 2013
Sources : Léon Brillon / Carnet de l’Avent