Si la fin était demain
En ce temps de l’année où le jour diminue et le soir allonge, nous savons tous que, dans quelques semaines, le rythme s’inversera. Personne ne s’inquiète de ce phénomène naturel.
En parallèle avec les saisons, la Parole de Dieu nous invite à réfléchir sur la dernière saison de l’humanité. Dernière saison que nous identifions comme « la fin du monde ». Retenons que la Bible n’a pas été donnée aux hommes pour nous faire peur pensant de rendre capables de prédire des événements avec la science même de Dieu. Pas plus qu’il n’est raisonnable d’ouvrir la Bible au hasard en exigeant que le Seigneur prenne pour nous une décision qui nous semble délicate. Il y a pour cela, les cartes, les horoscopes, les diseurs de bonne aventure …
En lisant le texte de l’Évangile de ce dimanche, Jésus annonce plutôt le saccage de Jérusalem et du Temple qui s’est réalisé en l’an 70. Cette ruine sert cependant d’image pour figurer la fin de notre monde. Nous sommes tellement portés à nous bercer d’illusions, à mettre
tous nos espoirs dans des bonheurs passagers que nous bâtissons ou que nous voudrions bâtir. Et nous sommes tellement enclins, aussi, à penser que nos épreuves sont « la fin du monde ». Personne ne connaît, ni le jour ni l’heure, mais notre monde finira … et nos peines aussi … et nos bonheurs fragiles. Voilà le message de Jésus.
Mais il faut quand même prendre ce message au sérieux, car il est en même temps une mise en garde. « N’allez jamais oublier dans votre énervement pour courir après votre bonheur, semble nous dire Jésus, que votre achèvement, votre perfectionnement, votre épanouissement, tout cela vous ne le trouverez que dans une rencontre avec votre Sauveur : rencontre que vous pouvez déjà commencer, rencontre qui ne sera achevée qu’à la fin des temps. »
par Paul-Eugène Marotte, ptre ,le 17 novembre 2013