Vraiment, c’est passionnant
L’apôtre Paul a connu beaucoup de difficultés à annoncer la Parole aux Juifs : Ils ne veulent pas l’écouter. Alors, il décide de s’adresser aux païens. « Ce n’est pas seulement pour les Juifs que Jésus est venu, semble-t-il dire ; s’ils ne veulent pas m’écouter, j’irai ailleurs. Moi, j’ai le goût de faire connaître Jésus. »
La semaine dernière, nous regardions le côté « difficile » d’être chrétien, parent, prêtre. Interpellés par le slogan du temps pascal : « Le vois-tu ce monde nouveau ? », jetons un beau coup d’œil accompagné d’un merveilleux « coup de chapeau » vers ce qui est consolant dans l’Église, notre Église.
À côté des églises vides, il y a des Églises qui se bâtissent avec des pierres vraiment vivantes.
À côté des enfants qu’on fait baptiser pour le folklore, il y a des parents qui choisissent Jésus et son Église et il y a des services de pastorale du baptême qui se développent hardiment, et il y a des communautés qui prennent de plus en plus en charge leurs baptisés.
À côté des chrétiens qui « assistent » à la messe, il y a tous ceux qui se rassemblent pour se rencontrer et célébrer leur Dieu.
A côté de ceux qui veulent faire taire les enfants pour prier tout seul, il y a ceux qui se penchent vers eux et leur apprennent à prier.
Il y a tout cela dans notre Église et bien d’autres merveilles encore. Voilà pourquoi c’est passionnant d’être prêtre au milieu des chrétiens d’aujourd’hui.
La grande préoccupation de Jésus à la veille de sa mort, c’est que, dans son esprit, l’Église qu’Il désire fonder et que nous sommes aujourd’hui : c’est de nous aimer les uns les autres ; ou plutôt, nous aimer les uns les autres comme Jésus nous a aimés ? C’est-à-dire en les sauvant comme Jésus les sauvait. En les délivrant du mal. En les relevant quand ils sont écrasés. En les délivrant du mal qui les enchaîne … Et les aimer jusqu’au bout, jusqu’au pardon, jusqu’à donner notre vie pour eux.
« Je voudrais qu’en nous voyant vivre, étonnés … »
Vous vous rappelez ? Passionnés par Lui :
passionnés d’être incendiaires d’Amour.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 5 mai 2013