L'invitation de Liane aujourd'hui est celle-ci:
"Prenons un moment de silence à l'écart,
en ces heures de joie fraternelle...
Regardons attentivement Jésus enfant, Verbe fait chair,
et saluons en lui la lumière qui inaugure cette nouvelle année."
Une invitation qui m'a projeté dans le rêve, et dans mon rêve,
j'entendais les anges chanter une mélodie que j'ai tellement goûtée
dans mon enfance:
Entre le boeuf et l'âne gris
Dort, dort, dort le petit fils
Mille anges divins, mille séraphins
Volent alentour de ce Dieu d'amour.
Entre les bras de Marie
Dort, dort, dort le petit fils
Mille anges divins, mille séraphins
Volent alentour de ce Dieu d'amour.
Entre les roses et les lys
Dort, dort, dort le petit fils
Mille anges divins, mille séraphins
Volent alentour de ce Dieu d'amour.
Une jolie mélodie enfantine qui rejoignait ma sensibilité d'enfant,
qui me parlait au coeur, de paix de Noël et d'amour,
quand on la chantait, aux vêpres de Noël.
Une mélodie pleine de douceur qui se mêlait à l'odeur de l'encens
dans la grande église toute en lumière. Un tableau tout simple, aux couleurs d'enfance.
L'âne entêté, comme on le dit souvent des ânes, y a mis, sans doute tout le paquet
pour remplir sa mission de réchauffer l'enfant.
Le boeuf, ému par l'événement, devenu tout pacifique, ruminait les airs ravissants du chant des anges.
Marie portant l'enfant endormi dans ses bras semble nous l'offrir pour qu'il naisse en nous.
Une brise lègère faisait danser les roses et les lys, pour rendre hommage à l'enfant,
comme le faisait David devant l'Arche.
Et les anges qui se joignent a cette danse, volant alentour de ce Dieu d'Amour.
Je comprends aujourd'hui pourquoi cette mélodie de Noël
rejoignait tellement ma sensibilité d'enfant.
Je n'avais alors aucune gêne à entrer dans cette féerie de Noël
et devenir un acteur dans ce tableau tout centré sur l'enfant endormi.
Je regrette un peu aujourd'hui, de ne plus oser.
Imaginez, un petit vieux comme moi se doit de cacher sa sensibilité,
s'il ne veut pas être accusé de n'avoir pas vieilli.
Aujourd'hui, devant la crêche, j'ose...
et je trouve grande joie et paix à vous partager cette rencontre.
J'ai comme l'impresssion que l'enfant dort dans mes bras
et plus encore, dans mon coeur.
Et je rêve de l'accueillir avec un coeur d'enfant.
Garder mon coeur d'enfant grand ouvert,
totalement offert, disponible,
n'est-ce pas une bonne façon
de faire une place à Jésus!
Je lui dis, je vous dis à vous aussi:
Joyeux passage vers l'année nouvelle!
Le vieux nostalgique.