Saints Babylas, Urbain, Prilidien et Epolonius, martyrs (vers 250)
Evêque d'Antioche, Babylas est le successeur le plus vénéré de saint Ignace. Saint Jean Chrysostome prononça deux homélies en son honneur, dans une desquelles il mentionne que Babylas refusa l'admission dans son église d'un empereur, probablement Philippe l'Arabe, à cause des péchés publics de ce dernier. Sous Dèce, Babylas mourut enchaîné, en attendant son exécution. Les trois autres, ses jeunes disciples, furent mis à mort. Les reliques de Babylas furent enchâssées près d'un temple d'Apollon, d'où Julien l'Apostat les fit éloigner.
Saint Suran, abbé (vers 580)
Abbé d'un monastère à Sora, en Italie méridionale, il distribua tous les biens du monastère aux rescapés des invasions lombardes. Les Lombards eux-mêmes, dans leur colère de ne trouver plus rien à piller dans l'abbaye, tuèrent Suran, selon les Dialogues de saint Grégoire le Grand.
Bienheureuse Marie Poussepin, vierge, fondatrice (1653-1744)
Née à Dourdan, dans le diocèse de Chartres, elle transforma l'entreprise familiale en une manufacture de bas de laine. Affiliée au tiers-ordre dominicain, elle fonda, à Sainville, à partir de 1696, les Soeurs de la Présentation pour l'enseignement et les soins hospitaliers, surtout dans les campagnes françaises. Peu de temps après l'approbation de son institut, elle se démit de ses fonctions de supérieure générale pour consacrer sa vie à la prière. La congrégation s'établit à Tours après la Révolution pour faciliter l'envoi missionnaire. Béatifiée par Jean Paul II en 1994.
Bienheureux Vincent Lewoniuk et ses compagnons, martyrs (en 1874)
Les 13 martyrs de Pratulin, catholiques uniates ukrainiens, furent tués le 24 janvier 1874 pour ne pas avoir voulu renoncer à leur foi. Les catholiques uniates tirent leur nom de l'Union de Brest-Litovsk (1595-1596), qui marqua le retour des orthodoxes habitant sur le territoire polonais au sein de l'Église de Rome, tout en conservant leur propre liturgie et hiérarchie. Ils furent systématiquement persécutés par le régime russe, par refus d'adhérer à l'orthodoxie. Le curé de Pratulin fut destitué par les autorités, tandis que ses paroissiens, au lieu de fuir, s'agenouillèrent autour de l'église et se mirent à chanter des cantiques, avant de subir le martyre aux mains des soldats russes. Béatifiés par Jean-Paul II en 1996.