Fils d’une illustre famille de Ratisbonne, en Bavière, il est élevé à la cour de l’empereur Henri IIII, où son père occupe une charge importante et où lui-même devient le page de l’impératrice Agnès. Cependant, il est très attiré par la vie religieuse et il décide de rejoindre son oncle Nilon, l’évêque de Freisingen, qui l’élève au diaconat puis à la prévôté de la cathédrale. Après avoir effectué un pèlerinage en Terre Sainte puis à Rome, il dirige ses pas vers la France. En 1052, il entre au monastère de Cluny, qui est alors dirigé par Saint-Hugues. Peu de temps après, le saint abbé le choisit comme chapelain et conseiller. Quelques années plus tard, il est nommé prieur du monastère des religieuses de Marcigny-les-Nonnais, où il consacre l’essentiel de son temps à l’écriture, mais il est rappelé à Cluny en raison de problèmes de santé (il souffre de violents maux de têtes et d’une altération de ses facultés visuelles). Il est ensuite envoyé successivement à Mayence, pour y fonder le monastère de Mont-Roger, en Suisse, où il fonde un monastère près du Vieux-Brisach puis un autre à Zell, et enfin à Boleswiller, où il établit un monastère de religieuses. C’est là aussi qu’il opère quelques miracles et qu’il rédige deux ouvrages (ou trois, selon certains auteurs) qui décrivent en détail les usages de Cluny. Malheureusement, sa santé se détériore et il perd graduellement l’usage de la vue jusqu’à devenir totalement aveugle, ce qui le contraint à se consacrer entièrement à la prière et à la contemplation pour les deux dernières années de sa vie (1018-1093) (Certaines sources situent la date de fête de Saint-Ulrich au 14 juillet.)