Autrefois comme Robert j'étais triste durant le carême maintenant c'est un carême de joie ! Réflexion sur le Carême, Pâques et la Résurrection Dans mon enfance, le carême était un temps ennuyant, morne, sans joie, un temps de privation. On ne mangeait plus de sucreries. C'est comme si le temps s'arrêtait. J'allais à la messe à tous les jours avec les croisés pendant quarante jours sans trop savoir pourquoi. Ce n'était pas un effort mais je le faisais sans grande conviction.
La semaine sainte, la semaine triste: je me sentais coupable de rire, de m'amuser plus que la semaine avançait. Jésus était mort pour mes péchés mais quels péchés… je n'étais qu'un enfant. Il est mort pour me racheter, pour me sauver mais me racheter, me sauver de quoi? Je n'y comprenais rien. Carême, semaine sainte, sensation de tristesse… c'était triste sans trop savoir pourquoi. À bien y penser, non je ne me sentais pas triste mais je devais être triste.
Pâques, la fête du chocolat, des habits neufs, la joie retrouvée. Ah oui, Jésus est ressuscité mais il était où? Je ne comprenais pas. Je sentais qu'il y avait quelque chose qui m'échappait, qui me dépassait sans trop savoir quoi.
Aujourd'hui, le carême est une occasion pour moi de regarder ce qui me coupe de Dieu, ce qui m'éloigne de lui, ce qui me tient à distance. C'est un temps d'épuration, épuration des sens, épuration de mon vécu. Carême, avancer vers Dieu, sens de ma vie, guérir de mon humanité blessée, me laisser guérir en mon humanité. Vendredi Saint: mourir à moi-même; descente aux enfers: traverser l'enfer de mon vécu; Pâques: renaître au meilleur de moi-même, renaître en mon être.
Jésus est le chemin, l'espérance qu'on peut venir à bout des ténèbres. La nouvelle alliance: Jésus trait d'union entre l'humanité blessée et son Père. Jésus, trait d'union entre mon humanité blessée et le Père. La résurrection de Jésus est la possibilité pour moi de ressusciter ici et maintenant au meilleur de moi. Une invitation de Jésus à mourir à moi-même, invitation à mourir au faux en moi, à mon image, au paraître, à mon vécu douloureux pour renaître en mon être, fils du Père, (Mt 10 39: Celui qui voudra garder sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la retrouvera.) Sans Jésus, mon vécu douloureux, mon cheminement, ma vie n'ont aucun sens.
Sensation de reconnaissance, de gratitude profonde face à son sacrifice, à son martyre, à son "viens et suis moi" (Mt 19 21).
Pâques est aujourd'hui pour moi la célébration de la victoire de Christ sur le mal et l'espérance pour chacun de triompher de ses ombres grâce à Christ.
Mourir à l'image pour renaître en son identité profonde telle est la promesse de Jésus à ceux qui le suivent.
Pour moi aujourd'hui, Carême et Pâques ne sont pas une période de temps dans l'année. C'est devenu une façon de me vivre avec des petites morts et des petites victoires pour en arriver à vivre une plénitude d'être humain et d'enfant de Dieu.
Pâques, une façon de se vivre en démasquant ce qui fait entrave à notre montée vers la Jérusalem céleste, en acceptant d'y mourir et en traversant les ténèbres de notre vécu pour renaître en notre être.
C'est ce que je nous souhaite
Robert
Anonyme a dit…
Nous avons tous vécu ces temps de carême dès notre jeune âge sans trop nous poser de questions.Aujourd'hui, nous pouvons répondre avec une Foi adulte. Comme tu le dis si bien:
il y a eu depuis ce temps, une certaine épuration au fond intime de nous même avec notre Créateur. J'en rends grâce à Dieu, pour tous les bienfaits accomplis dans ma vie.Que ce jour béni de la Résurrection vienne renouveler ma FOI au Christ Vivant.
Enregistrer un commentaire Message plus récent Message plus ancien Accueil Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)