Pour une Église signifiante
Lors d’une rencontre de catéchèse, le catéchète demande aux jeunes ce que veut dire le mot « PASTEUR » quand Jésus affirme qu’Il est le bon Pasteur. Un jeune, prime dans ses réponses, déclare que Jésus faisait du bon lait « pasteurisé » pour en donner aux pauvres ! Toi qui lis cette réponse, qu’aurais-tu affirmé ? …
Le 4e dimanche de Pâques nous invitait à regarder une route qui invite à un service spécial, indispensable, au service de l’Église, de la formation de la communauté des sœurs et des frères du grand Pasteur. C’est parfois difficile d’être prêtre, comme c’est parfois difficile d’être chrétien, parent. Mais c’est parfois passionnant d’être prêtre, comme c’est parfois passionnant d’être chrétien, d’être parent. C’est même toujours passionnant d’être prêtre ou d’être chrétien … et c’est aussi toujours difficile.
C’est difficile d’être prêtre, parce que le prêtre n’est pas aussi bon que le bon berger. C’est difficile aussi, parce que des gens, parfois, comme au temps de saint Paul, ne semblent pas du tout intéressés à écouter la Parole …
C’est triste, par exemple, une église qu’on déserte, ou une soirée de réflexion ou de prière où il ne vient personne. C’est triste aussi, quand le prêtre invite toute une assemblée à célébrer le baptême d’un certain nombre d’enfants et que chacun ne se préoccupe que de chercher le meilleur angle pour prendre sa photo.
C’est triste encore, quand le prêtre dit à Dieu : « Regarde ta famille assemblée devant Toi », et que tout le monde est dispersé comme des enfants en chicane ou que les gens ne se sont même pas regardés en entrant.
C’est triste enfin, infiniment triste, quand des adultes qu’on dit « pratiquants » ne regardent les enfants que pour leur faire de gros yeux … Et la liste « de c’est triste » n’est pas épuisée.
C’est vrai que c’est triste, parfois, mais il n’y a pas que cela. Et voilà pourquoi, c’est passionnant.
Nous en parlerons la semaine prochaine. Ainsi, la tristesse se changera en JOIE.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 28 avril 2013