Manque pas ça
Que d’invitations et de sollicitations nous sont lancées ! De toutes sortes de provenances, de toutes sortes de valeurs d’importance et de prix. Ainsi, notre esprit de discernement est mis à l’épreuve sans oublier notre porte-monnaie à volume variable, à haute surveillance. Sans exclure nos cartes de crédit au langage crépitant, souvent endettant. Tant et si bien qu’il nous est facile de laisser de côté la grande invitation dont nous sommes porteurs depuis notre baptême : « Heureux les invités au repas du Seigneur. » Une telle invitation révèle l’importance que nous occupons dans le cœur de Celui qui invite. Gratuité de l’appel même s’il y a des frais partagés.
Heureux ceux qui écoutent sa Parole et la mettent en pratique. Ainsi, la joie de recevoir ses invités surabonde au cœur de celui qui nous invite.
« À quoi on pense quand on entre dans une église ? »
Un jeune répondit :
« Moi, répondit ce jeune de troisième année, ça me fait penser à me faire de nouveaux amis. »
À la demande de s’expliquer, le jeune ajouta :
« Quand on va à la messe, il faut écouter les prières du prêtre et il faut lui répondre … Il faut surtout écouter ceux qui lisent dans le Livre de la Parole. Mais il y a beaucoup de bancs dans l’église et il ne faut pas choisir une place pour être avec des amis ; on se met n’importe où, avec n’importe qui ; on demande le nom de ses voisins et on se fait des amis. »
Ainsi, notre présence au repas de noces devrait nous provoquer, nous stimuler, nous décider à vaincre notre timidité naturelle et l’individualisme qui marque trop souvent notre époque.
Le banquet offert à chaque eucharistie nous permet de devenir un peu plus Celui que nous recevons dans sa Parole et dans son Pain. Alors, « manque pas ça » afin de parvenir au meilleur et au plus beau qu’on pense.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 9 octobre 2011