Es-tu vraiment branché ?
Un collaborateur de la revue « Vie Liturgique » nous rappelle que, depuis quelques décennies, les productions vinicoles se sont multipliées. De nombreux vignobles dont un dans les limites de notre paroisse ouvrent leurs portes aux visiteurs qui apprennent à connaître les différents cépages et leurs fruits. C’est pourquoi le Christ utilise cette image évocatrice et facilement compréhensible. Quelle beauté signifiante qu’une vigne !
La vie de la branche a besoin et dépend de son union au tronc ; l’arbre a aussi besoin de la branche pour produire des fruits. Ainsi le rôle de la branche est de porter les fruits, celui du tronc de nourrir les branches pour qu’elles produisent ces fruits. En excellent pédagogue, Jésus utilise ce « fruit de la terre » pour nous aider à la relation entre Lui et nous, entre nous et Lui, et la communion entre nous.
Le Christ nous indique comment nous pouvons être unis à Lui comme la branche au tronc de l’arbre : « Si vous demeurez en moi, et que mes Paroles demeurent en vous … » Nous nous unissons au Christ lorsque nous accueillons sa Parole. En laissant la Parole de Dieu entrer dans notre vie, nous ne faisons qu’un avec le Christ.
RESTER BRANCHÉS : être unis au Christ par l’accueil de la Parole est une chose ; rester branchés en est une autre. C’est laisser la Parole imprégner de plus en plus notre existence. Le fruit de la vigne s’inscrit dans la ligne de l’amour du prochain : de compassion, de réconciliation, de pardon, de générosité, de justice, etc … « Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez comme j’ai fait… » Ainsi, plus la Parole nous habite, plus Elle devient tranchante et fait disparaître ce qui, en nous, est improductif. Conscients de la puissance du Christ qui nous habite, comme nous le rappelle saint Paul, nous serons de plus en plus, ensemble, debout, sous la poussée de l’Esprit Saint pour répondre à l’appel de notre Archevêque, « de prioriser l’annonce de l’Évangile et la formation chrétienne, car le contexte actuel nécessite des choix … et avec Lui, nous interroger sur le fait que des baptisés voient plus urgent de sauvegarder le patrimoine bâti que le renouvellement de la communauté. Et faisons confiance en l’avenir avec Celui sur qui se fonde notre foi et qui garde bien vivante notre espérance. »
Parfois, et souvent, il faut savoir émonder pour que les fruits prolifèrent. Branchés pour accueillir le plus beau promis, sûr qui arrivera. « Il nous l’a promis. ».
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 20 mai 2012