Lundi 29 mars

Carême 2011 le 29 mars

Prenez courage
le Seigneur regarde le coeur

Daniel 3, 25.34-43 Psaume 24 (25) Matthieu 18, 21-35

Le sacrifice que nous te présentons aujourd'hui,
c'est notre repentance; accepte-la, (...)
et accorde-nous de te suivre
jusqu'au bout! (Daniel 3, 40)

Avec l'omniprésence des médias, la souffrance du monde entier résonne sans cesse dans notre vie, amplifiée. Pour l'affronter intérieurement, on nous propose parfois l'image d'un Christ volontariste. On nous invite à nous infliger beaucoup de souffrances et de pénitences pour partager les siennes.

Avons-nous vraiment besoin de cette vision doloriste de la vie chrétienne? La vie entraîne tant de souffrances quotidiennes qu'il n'est pas besoin d'en rajouter. Dieu le premier est bouleversé de la violence dans certaines familles, des enfants qui ont faim de pain et d'amour, des parents humiliés dans un monde économique sans pitié.

Si Dieu veut quelque chose, c'est bien au contraire que nous apportions, comme il le fait, la consolation; "Réconfortez mon peuple" (Isaïe 40, 1), dit notre Dieu. Soyons les artisans et artisanes de sa consolation.

En Montérégie, au Québec, une vingtaine d'enfants de neuf à treize ans ont formé un petit groupe, les Semeurs d'espérance, pour apprendre comment mettre leur foi en acte. Ils vont à la rencontre de gens qui sont autant de témoins de cette consolation pour découvrir comment l'engagement chrétien transforme les choses. Il fallait les voir servir les pauvres, lors du repas offert chez les soeurs missionnaires de la Charité. Les filles de mère Térésa elles-mêmes étaient touchées, tout autant que les pauvres, de voir ces enfants en tenue de service. Leur présence irradiait quelque chose qui dépassait chacun individuellement: la promesse qu'une jeune génération de saints et de saintes était en train de croître. Leurs petites mains portaient déjà en elles les consolations de Dieu!

Seigneur, fais descendre sur nous ta consolation.
Que nos paroles et nos gestes l'exhalent comme
une huile sainte: "Heureux, vous qui êtes pauvres,
car le royaume de Dieu est à vous! (Luc 6, 20)

Louise Poirier et Laurent Fontaine

Marge de succès!

Changer le monde en aimant... Est-ce vraiment un bon choix? La marge de succès... pas fort, pas riche! On n'a qu'à penser où cette méthode a conduit Jésus... la croix... Prenez le temps de prendre en main un crucifix que vous aimez... Regardez longuement Jésus en vous disant... voilà l'aboutissement d'une vie pleinement amoureuse... Est-ce que j'en veux de cette méthode, l'amour, pour changer le monde?

Est-ce qu'une pareille méthode mérite qu'on la suive? S'il y a quelqu'un qui a aimé, c'est bien Lui, Jésus... et voilà ou ça le conduit... la croix! Pas riche!
Pourtant nous savons qu'au delà de cette mort, il y a la vie, il y a la résurrection, la victoire de l'amour sur le mal, sur la mort même.

Jésus est en train de nous dire, croyez en la puissance de votre amour, que votre amour est plus fort que le mal, il est plus fort que la mort même.

Vous pouvez, vous aussi, vivre sans jamais n'avoir aucun retour à l'amour que vous portez à l'autre, impression d'être le seul ou la seule à aimer, impression d'aimer dans le vide, d'aimer sans que votre amour ne change rien, d'aimer pour rien...

Aimez, croyez en la puissance de votre amour... l'amour est plus fort que le mal, que la mort même.
Le vieux nostalgique