Lui feras-tu une place?
Se termine ce dimanche-ci, en la fête du Baptême de Jésus, le temps de Noël. Depuis le premier dimanche de l’Avent le « Comment ai-je ce bonheur … de croire, d’espérer ? … » nous conduit à poursuivre notre engagement baptismal en approfondissant la question : « VEUX-TU LE SUIVRE ? » Question qui s’adresse davantage au cœur qu’à l’intelligence.
Issu d’une famille de quinze enfants, le père Guy Gilbert, né à Rochefort-sur-Mer, en France, a exercé son apostolat dans la rue comme éducateur spécialisé auprès des délinquants parisiens. À quelques reprises, il est venu au Québec. Son langage peut surprendre quelques oreilles mais il sort d’un cœur inspiré de l’Esprit. Voici quelques glanures du texte publié dans le bulletin no 105, décembre 2012, Secours Tiers-Monde.
S’IL NE NAÎT PAS EN TOI …
Si l’Enfant-Dieu ne naît pas en toi, alors bois jusqu’à plus soif. Noël ne sera qu’une fête conviviale dont tu auras manqué le mystère.
S’il ne naît pas encore en toi … au cours d’une retraite, d’un temps de silence, d’un événement heureux ou tragique, prépare-toi à son arrivée.
S’il ne naît pas encore en toi … ne sois pas impatient, Dieu nous atteint tous et toutes, sur terre, sans exception. Seulement, Il nous attend à son heure.
S’il ne naît pas en toi … tu laisseras agir les gosses au gré de leurs instincts et tu les aideras à grandir dans toutes les disciplines sauf l’essentiel.
S’il ne naît pas en toi … la religion que tu véhicules à travers ta phrase rituelle : « Je suis croyant mais pas pratiquant » ne sera qu’un paravent dérisoire qui te privera d’une force incalculable.
S’il ne naît pas en toi … prépare-toi un beau Noël païen où tu réjouiras seulement ton estomac, mais laissant vide ton âme.
S’il ne naît pas en toi … ce Bébé qui a pris d’avance la dernière place n’aura rien à te dire.
Si tu essaies d’éveiller ou de réveiller en toi le mystère de la naissance de l’Enfant-Dieu, tu lui donnes toutes les chances pour un Noël de partage et de tolérance irrésistible.
Elle ne te quittera plus cette force si, partant d’une naissance prodigieuse, tu chemines durant l’année sur la route des mystères de la souffrance et de la mort du Christ.
IL TE DONNERA ALORS UN VISAGE DE RESSUSCITÉ.
Écoute en toi la Source qui te parle d’aimer, écoute la Source de l’éternité.
Écoute en toi la Source qui te donne la vie.
par Paul-Eugène Marotte, ptre le 13 janvier 2013