La solennité de l'Épiphanie (du grec epiphaneia qui signifie «apparition») est célébrée le 6 janvier là où ce jour est chômé. Sinon elle est fixée au dimanche qui suit le 1er janvier. Elle ne comporte aucun rite particulier. Si la liturgie romaine voit avant tout dans l'Épiphanie la révélation du Christ aux païens, dont les mages sont les prémices, elle ne manque pas d'évoquer également le baptême de Jésus et le miracle de Cana dans les antiennes des laudes et des vêpres. Les formulaires liturgiques montrent bien le lien qui noue la gerbe des trois mystères de l'Épiphanie, en développant le thème des noces du Christ et de l'Église :
« Aujourd'hui l'Église s'unit à son Époux céleste parce que dans le Jourdain le Christ a lavé ses péchés : les mages courent avec des présents aux noces royales, et les convives se réjouissent de voir l'eau changée en vin. »
Autour de l'évocation de la venue des mages à Bethléem, c'est la vocation des nations païennes que célèbre cette solennité. La lecture du récit évangélique est précédée à la messe d'une page du Livre de la Consolation d'Israël dans lequel le prophète entrevoit par avance le rassemblement de tous les peuples autour de Jérusalem. À l'office, on poursuit la lecture de ce même passage d'Isaïe auquel semble se référer explicitement l'évangéliste : Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens. L'événement réalisé, saint Paul peut dévoiler la signification du mystère dont il était porteur : par l'annonce de l'Évangile, les païens sont associés dans le Christ au partage de la même promesse que les juifs.