Anniversaire de naissance
Dans le peuple juif, la Pentecôte était la fête de la moisson : fête célébrée dans la joie et l’action de grâce. Dans le christianisme, Elle célèbre le don de l’Esprit Saint. On la considère comme la fête de la NAISSANCE DE L’ÉGLISE.
Cinquantième jour depuis Pâques marque la fin du temps pascal, le temps du FESTIVAL DE LA JOIE. Quand les Apôtres étaient enfermés dans la chambre haute pour prier, ils n’étaient pas encore l’Église telle que voulue par Jésus. On peut dire que leur prière tournait en rond. Ils étaient un petit groupe fermé et ce n’est pas ainsi que Jésus a pensé son Église.
L’Église est vraiment née à la Pentecôte, quand les Apôtres se sont laissés pousser dehors par l’Esprit de Jésus : cet Esprit qui a rendu Jésus capable de se consacrer entièrement à redonner espoir aux petits plutôt que de rechercher la faveur des grands : cet Esprit qui le poussait souvent à crier vers Dieu en l’appelant « ABBA » (c’est-à-dire, dans notre langue à nous, « PAPA »), cet Esprit qui Lui a donné la force d’accepter, jour après jour, sa condition humaine, de traverser la souffrance, de supporter l’indifférence, la haine ou le mépris, d’affronter même la mort, tout en gardant au cœur le désir indéracinable de rassembler un jour l’humanité dans un amour fraternel !
C’est alors que l’Église est née, telle que voulue par Jésus quand l’Esprit s’est emparé des Apôtres pour en faire un corps bien uni, bien vivant et actif, c’est-à-dire le CORPS DU CHRIST. On ne peut pas passer sa vie entière à ménager la chèvre et le chou, il faut faire un choix. Et je pense que la Pentecôte nous incite fortement à faire un choix :
Ou bien je suis un membre actif de l’Église, Corps du Christ, ou je me sers de l’Église pour continuer à consommer de la religion.
Ou bien je reste enfermé dans le Cénacle, ou bien je me laisse pousser dehors par l’Esprit de Jésus.
Mais si je me laisse pousser dehors par l’Esprit de Jésus, je ne peux plus me contenter de chercher mon salut à moi : je dois faire corps avec l’Église d’aujourd’hui et de chez moi, pour annoncer la Bonne Nouvelle qui lui manque tellement.
Pourquoi pas, à chacun de nos « aujourd’hui », ne pas chanter ou redire ce refrain que nous chantions au jour de notre confirmation : « Je m’engage, je m’engage, je m’engage aujourd’hui librement » ? …
par Paul-Eugène Marotte, ptre