DESTRUCTION DU MONDE OU DESTRUCTION DU MAL
Paul-Eugène Marotte, ptre
« Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es et qui tu deviendras. »
Dans le processus de la croissance vers la médaille d’or,
dans les différents secteurs ou disciplines de la vie, nous reconnaissons
l’importance de la fréquentation de modèles. De
modèles inspirant la montée vers la perfection dans telles et
telles activités. Entre le mentor et l’élève s’établit une longue
histoire et une communion transformante.
Au-delà des leçons, des principes, des théories, sans doute nécessaires, cette
communion entre l’élève et son mentor achemine l’élève à une certaine identification
vers la perfection, les domaines du sport, des arts, de la science en témoignent.
Qui dit « vie », dit « cheminement ». Ainsi, notre vie chrétienne n’échappe pas
à ce processus vers l’élimination, la destruction du mal, du blessé, du fracturé …
pour nous acheminer vers la plénitude de la vie.
En célébrant l’Assomption de Marie, c’est reconnaître une longue histoire et une
parfaite communion entre Elle et Jésus. Au fil des jours, cette communion est devenue
totale et définitive. « Avec nous, c’est la soeur aînée qui nous devance, la première
en chemin, sans qu’elle ne cesse jamais de nous donner la main pour nous attirer
— et même nous tirer — là où elle est déjà. À chaque eucharistie, nous vivons
une intense communion au Corps du Christ, né de la Vierge Marie, nous laissons
l’Esprit implanter en nous jusque dans notre corps, la semence de la résurrection,
autrement dit, notre future assomption. » (Ch. Claude ducarroz).
Célébrer l’Assomption de Marie, c’est rendre grâce à Celui qui fut son mentor et
qui nous offre son aide indispensable vers la plénitude de la vie. Ainsi, nous découvrons
progressivement que la création et ses créatures ne sont pas vouées à la destruction,
mais à la restauration parfaite et définitive.
À la suite de Marie qui a cru en son Fils ressuscité, croyons que le meilleur et le
plus beau sont, non seulement à venir, mais nous sont promis et assurés si nous le
voulons.