Proclamé « journée entièrement consacrée à rendre grâce à Dieu Tout-Puissant pour tous les bienfaits qu'il a prodigués au Canada », le jour d'Action de grâce tient son origine de trois traditions : les fêtes de la moisson dans les sociétés paysannes européennes, dont le symbole est la corne d'abondance; les observances formelles, comme celle de Martin FROBISHER dans l'est de l'Arctique en 1578 (le premier jour d'Action de grâce en Amérique du Nord); la célébration organisée par les pèlerins du Massachusetts (1621) à la fin de la première moisson, accompagnée de mets uniquement américains comme la dinde, la courge et la citrouille. La fête se transporte en Nouvelle-Écosse dans les années 1750 et les citoyens d'Halifax commémorent la fin de la GUERRE DE SEPT ANS (1763) par une journée d'Action de grâce. Les loyalistes introduisent la fête dans d'autres régions du pays. En 1879, le Parlement proclame le 6 novembre jour d'Action de grâce. Il s'agit dès lors d'une fête nationale plutôt que religieuse. La fête a déjà été célébrée à d'autres dates, la plus populaire étant le troisième lundi d'octobre. Après la Première Guerre mondiale, le jour d'Action de grâce et le jour de l'Armistice (plus tard le jour du Souvenir) sont célébrés la même semaine. Ce n'est que le 31 janvier 1957 que le Parlement proclame le deuxième lundi d'octobre jour d'Action de grâce. E.C. DRURY, l'ancien premier ministre d'Ontario, surnommé le « premier ministre des agriculteurs », se plaint que les villes se soient approprié la fête des agriculteurs afin d'obtenir un long congé en cette belle période de l'année.