L’Année de la vie consacrée
À l’initiative du pape François, l’Année de la vie consacrée a débuté le 29 novembre 2014 avec une veillée de prière en la basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome. Elle se terminera le 2 février 2016 par la célébration de la Journée mondiale de la vie consacrée.
Il s’agit de la vie consacrée dans toute la richesse de ses expressions: vie monastique, vie religieuse apostolique, vie religieuse contemplative, sociétés de vie apostolique, instituts séculiers, vie érémitique et ordre des vierges.
Différentes activités et rencontres marqueront cette année à l’échelle nationale et internationale. Le cardinal Joao Braz de Aviz a précisé les trois objectifs principaux de cette année. Premièrement, faire mémoire avec gratitude du passé récent, depuis le concile Vatican II. Deuxièmement, envisager l’avenir avec l’Esprit Saint, dans l’espérance. Enfin, vivre le présent avec passion.
S’il est important de regarder le passé avec gratitude et de contempler le futur avec espérance, il est surtout essentiel de vivre le présent avec ardeur. Car l’avenir de la vie consacrée, c’est l’intensité et la vérité de son aujourd’hui!
Faut-il être aveugle pour envisager l’avenir de la vie consacrée avec espérance? Certains pourront le penser en voyant les communautés qui peinent à recruter des membres et les maisons religieuses fermées et vendues… Nous avons besoin d’élargir notre champ de vision: il y a de nouvelles formes de vie consacrée qui émergent ici ou ailleurs. La vie consacrée est même florissante dans d’autres pays et régions du monde…
Une lettre circulaire adressée aux personnes consacrées en vue de cette année particulière, intitulée Réjouissez-vous, rappelle plusieurs paroles du pape François qui sont autant d’invitations à la joie: joie de se savoir appelé par le Christ, joie de le suivre, joie de servir et d’aller vers les autres avec le Christ. Cette joie, elle jaillit d’un cœur séduit par le Seigneur lui-même.
En Amérique du Nord, nous traversons une période d’appauvrissement et de dépouillement dans plusieurs expressions de la vie consacrée. Mais je me refuse à y voir la fin de ce type d’engagement chez nous. Dans ce contexte plutôt difficile, je crois en la fécondité des choix courageux que les personnes consacrées font aujourd’hui. Je crois aussi en la capacité des jeunes d’entendre l’appel du Christ et d’y répondre avec joie. Et, surtout, je crois toujours au Dieu de l’impossible!
Mgr Yvon Joseph Moreau, O.C.S.O, évêque de Sainte-Anne-de-la-Pocatière