Un festival de joie
Quarante et quelques jours pour se préparer à la plus grande fête chrétienne. Ce laps de temps ne peut absolument pas se condenser en une seule journée de « cœur en fête », de s’imaginer qu’on peut comprimer en une capsule de « 24 heures » la JOIE, non seulement celle d’affirmer que le CHRIST crucifié est ressuscité, mais que nous le sommes, nous aussi, porteurs de la joie victorieuse de la tristesse et de la mort. Pour expérimenter cette JOIE de vivre un festival, il a fallu – et il faut – en assumer les exigences de l’accueil et de la croissance dans la connaissance de Celui qui veut que cette JOIE devienne un signe visible de notre foi en Lui, source et plénitude de la vraie joie. C’est ainsi que ce « festival annuel de joie » devient UN SUPER DIMANCHE DE 50 JOURS …
DIMANCHE DE LA MISÉRICORDE
En même temps qu’il célèbre la victoire extraordinaire de Jésus sur la mort, ce dimanche-ci met en évidence cette immense cadeau du pardon que le Christ ressuscité offre à tous ceux qui croient en Lui. « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront pardonnés. » Le bon pape François, ordonnant treize nouveaux prêtres en mai dernier, les invitait avec insistance à ne jamais se lasser d’être miséricordieux : « S’il vous plaît, ayez cette capacité de pardon qu’a eu le Seigneur qui n’est pas venu condamner mais pardonner. Soyez miséricordieux, beaucoup. Et si vous avez le scrupule de trop pardonner, pensez à ce saint prêtre dont je vous ai parlé qui allait souvent devant le tabernacle et disait : « Seigneur, pardonne-moi, si j’ai trop pardonné. Mais c’est Toi qui m’a donné le mauvais exemple. ».
Le pardon des péchés est le premier fruit de la résurrection qui couronne la victoire du Christ sur le mal. Et le sacrement du pardon est malheureusement vu par bon nombre de chrétiens comme inutile et même dépassé alors qu’il répond encore, mieux que toutes les démarches thérapeutiques, au besoin humain de réconciliation avec Dieu ; il se situe directement dans la logique de l’Incarnation comme un des « signes privilégiés que Jésus ressuscité a faits en présence de ses disciples. » Le Pape disait encore : « J’ai beaucoup de peine quand je rencontre des gens qui ne vont plus se confesser parce qu’ils ont été malmenés, réprimandés. Ils ont senti les portes de l’Église se fermer devant eux. S’il vous plaît ne faites pas cela, mais soyez miséricordieux. »
« En ce jour que fit le Seigneur », ensemble et en Église, redisons notre foi en la résurrection du Christ, au pardon des péchés, en la résurrection de la chair et en la vie éternelle. Bienveillante deuxième semaine du FESTIVAL DE LA JOIE !
Source : Prêtre et Pasteur : février 2015,
page 124 – mars 2015, pages 163 à 165
11 avril 2015, Paul-Eugène Marotte, ptre
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