Préparer l’avenir
C’est quand, c’est où, c’est comment ça, l’avenir ? Puisque l’avenir est toujours « à venir » faut bien reconnaître que l’avenir est insaisissable, sans adresse, jamais définitivement atteint, toujours, toujours à atteindre.
Jésus a souvent une façon choquante de nous parler pour nous faire comprendre que l’avenir, c’est dans notre présent à vivre de manière que « demain » soit un beau et grand pas vers la plénitude du bonheur dans toutes ses composantes.
Jésus a été frappé par le fait que plusieurs de ses contemporains sont remplis de zèle et d’esprit d’invention quand il s’agit de courir après leurs propres intérêts. Et Il est choqué de constater que ceux qui cherchent les intérêts de son Père sont beaucoup moins actifs et inventifs …
Je pense, qu’à notre tour, nous n’avons pas à éprouver une grande difficulté à trouver des exemples pour composer une « parabole » à la manière de Jésus.
L’homme – la femme – d’affaires qui réussit à frauder l’impôt pour 50 000 $ ou à inscrire la moitié de ses dépenses personnelles au compte de sa compagnie ou à payer une bonne partie de sa facture en argent sonnant pour éviter la taxe de vente …
Ou le voyageur de commerce qui mange au restaurant et se fait remettre un reçu gonflé …
Ou le journalier qui parvient à rénover sa maison avec les matériaux qu’il rapporte chaque jour de son chantier …
Ou … Et vous connaissez certainement beaucoup d’exemples du genre, car ce n’est pas le scrupule qui nous étouffe en matière d’honnêteté.
Et bien, pour faire régner la justice dans notre milieu, pour faire progresser la paix, l’amour, la fraternité, si on consacrait la moitié des énergies que chacun consacre à ses intérêts individuels, ce serait presque le paradis chez nous. Probablement plus de vols ni de violence. Moins de pauvreté, d’inégalités sociales. Pratiquement plus de chômage ! Être chrétien, n’est-ce pas justement avoir assez de foi en la puissance de l’Esprit du Sauveur pour croire que, avec Lui, nous sommes déjà capables de bâtir au moins un peu le royaume sur la terre ?
Retroussons nos manches … levons la tête … toutes voiles ouvertes : notre aujourd’hui est devenu l’avenir d’hier et l’espérance d’un avenir réussi.
par Paul-Eugène Marotte, ptre (29 septembre 2013)